Restaurant
50 min de lecture de lecture
La restauration est avant tout un métier de passion! Néanmoins, si vous voulez ouvrir votre restaurant en Suisse, vous devez avoir connaissance des formalités et des spécificités propres à ce secteur d’activité. Existe-t-il une formation obligatoire? Quelle est la réglementation en vigueur? Quel budget prévoir pour ouvrir un restaurant en Suisse? Grâce à ce guide, vous trouverez toutes les informations utiles pour démarrer votre projet de création d’entreprise.
Réfléchir au concept de votre restaurant
Tout part de votre idée initiale: quel concept de restaurant voulez-vous proposer? Pour préparer l’ouverture de votre futur restaurant, vous devez d’abord définir le type d’établissement. Est-ce un restaurant familial, un fast-food, un bistrot? Cette première orientation est le point de départ pour établir votre offre de produits et de services. Pour assurer le succès de votre restaurant, cette dernière doit être cohérente avec le profil et les attentes de la clientèle ciblée. Si vous souhaitez établir votre restaurant dans un quartier d’affaires, vos menus et vos plats devront répondre à leurs besoins : un service professionnel, rapide, propice aux repas avec des partenaires ou des collaborateurs, etc.
Si vous souhaitez vous lancer dans la restauration, vous pouvez aussi exploiter une franchise. Cela requiert certaines obligations, comme d’avoir un apport initial suffisant et d’accepter les objectifs de résultats fixés par la maison-mère. C’est une alternative intéressante pour profiter d’une notoriété et d’une stratégie de marketing et de communication déjà établies.
Réaliser l’étude de marché de la restauration en Suisse
En Suisse, il existe plus de 20’000 cafés et restaurants. Dans les grandes villes comme Genève, Lausanne ou Berne, l’offre est pléthore. C’est pourquoi, pour vous démarquer, vous devez connaître votre marché cible et vos concurrents, directs et indirects.
Comment réaliser une étude de marché pour restaurant en Suisse?
Vous avez peut-être identifié un besoin ou repéré un concept à l’étranger que vous voulez importer en Suisse. Quelles que soient les origines de votre projet, vous devez vous assurer qu’il correspond aux attentes du marché. Pour garantir la longévité de votre entreprise, vous devez aussi prendre en compte les perspectives de développement économiques.
Pour réaliser une étude de marché détaillée, vous pouvez évaluer :
-
Le dynamisme économique de votre zone de chalandise: y a-t-il des grandes enseignes, des attractions touristiques, des entreprises?
-
Son accessibilité: est-ce bien desservi par les transports en commun? Y a-t-il des axes routiers ou des parkings?
-
Les opportunités et les menaces
-
La présence de concurrents (taille, notoriété, etc.)
Si vous connaissez déjà votre futur emplacement, vous pouvez réaliser des enquêtes sur le terrain pour récolter des informations pertinentes. En interrogeant passants, habitants et salariés du quartier ciblé, vous apprenez à mieux connaître votre clientèle potentielle.
Évaluer la concurrence
Pour positionner votre offre et affiner votre concept, vous devez savoir ce que proposent l’ensemble de vos concurrents. Vous analysez leurs forces et leurs faiblesses afin de définir votre avantage concurrentiel.
La concurrence directe
La concurrence directe inclut les restaurants à l’offre similaire à la vôtre. Par exemple, si vous ouvrez une pizzeria, vous pouvez tester les formules de vos principaux concurrents et évaluer leurs fourchettes de prix. Vous pouvez aussi procéder de même avec les restaurants à proximité directe du vôtre. Vos clients cibles ont le choix, donc ils n’hésiteront pas à eux-mêmes comparer.
La concurrence indirecte
La concurrence indirecte comprend toutes les offres de restauration auxquelles votre cible a accès. Si, par exemple, vous souhaitez ouvrir un bar à salades, votre étude de marché devra aussi intégrer la proposition de salades à emporter dans des snacks ou des supermarchés de proximité. Il ne s’agit pas de restaurant à proprement parler, mais leur offre de produits est similaire à la vôtre.
L’analyse de marché est cruciale, mais fastidieuse. Vous pouvez gagner un temps précieux en téléchargeant notre modèle de business plan pour restaurant. Nos experts en création d’entreprise ont rassemblé leurs connaissances du marché de la restauration en Suisse. Dans un dossier complet et prêt à l’emploi, vous accédez à toutes les informations détaillées de ce secteur d’activité.
Définir la stratégie de votre futur restaurant
La stratégie de votre restaurant dépend de votre concept initial et de l’étude de marché réalisée au préalable. Elle comprend votre business model, le plan marketing, l’équipe opérationnelle, ainsi que le détail des installations et équipements nécessaires à votre activité. À titre d’exemple, le plan marketing comprend votre offre de produits et de services, votre politique de prix et votre stratégie de communication. Cette dernière est cruciale si vous lancez une nouvelle activité. Vous y définissez, par exemple, les canaux de communication que vous allez utiliser ou les actions de lancement à prévoir. À l’ouverture de votre restaurant en Suisse, la carte de lancement est à travailler avec soin. Elle va donner le ton et contribuer à fidéliser vos clients. S’ils ont apprécié cette première expérience, ils reviendront et activeront le bouche-à-oreille, l’un des meilleurs atouts pour promouvoir votre établissement!
Estimer vos besoins de financement
Quel budget pour ouvrir un restaurant en Suisse? C’est l’une des questions que vous vous posez sûrement. Elle dépend de multiples facteurs, comme le lieu où vous souhaitez vous implanter ou le concept que vous voulez développer. C’est pour cela que dès que vous commencez à travailler sur votre projet, vous devez définir vos besoins financiers. La pertinence de vos prévisionnels fait partie intégrante de la réussite de votre projet. Vous devez pour cela estimer vos recettes et vos charges potentielles à long terme (trois ans au minimum). C’est cela qui va vous aider à déterminer la viabilité de votre projet de création d’entreprise. Vous devez donc définir vos prix de vente, ainsi qu’un chiffre d’affaires prévisionnel. En parallèle, vous devez connaître les investissements nécessaires à votre activité et les charges opérationnelles. Investissements matériels, achats de matières premières, caution locative, frais d’énergie… Vous devez penser à tout.
Si vous êtes novice en comptabilité, il est préférable d’utiliser des tableaux pré-remplis. C’est pourquoi nos experts ont développé des modèles de prévisionnels, faciles à compléter. Vous pouvez ainsi aisément évaluer la rentabilité de votre futur restaurant. Si vous avez
besoin de sources de financement externes, vous disposez d’un support complet à présenter à des banquiers ou des investisseurs.
Rédiger un business plan convaincant
Lorsque vous avez défini votre concept, réalisé votre analyse de marché et évalué vos besoins financiers, vous devez tout résumer dans un business plan. Ce document est fondamental pour ouvrir un restaurant en Suisse. Il permet de prouver à vos futurs partenaires financiers que votre projet est rentable. Pour ce faire, le plan d’affaires décrit le plus précisément possible l’activité du restaurant et ses prévisions financières. Vous démontrez aux banquiers que votre établissement sera en mesure de rembourser l’argent que l’on vous aura prêté.
Comment rédiger un business plan pour restaurant?
Pour convaincre vos partenaires financiers, votre business plan doit être bien construit et pertinent. Pour concrétiser votre projet de création d’entreprise, nos experts ont réalisé un modèle de business plan pour restaurant, entièrement personnalisable. Il contient toutes les étapes essentielles pour créer votre entreprise, telles que l’étude du marché suisse, Grâce à des outils pré-remplis au format Word et Excel, vous avez toutes les cartes en main pour réussir.
Choisir une forme juridique
Toute entreprise suisse doit être inscrite au registre du commerce. Pour votre restaurant, vous avez la possibilité de créer soit une société commerciale, comme une Sàrl ou une S.A., soit une raison individuelle (RI). Le choix du statut juridique de votre entreprise est crucial, car il détermine les règles administratives qui vont lui incomber. La responsabilité juridique, la fiscalité ou les rapports financiers d’une entreprise diffèrent d’un statut à l’autre. C’est donc une étape à laquelle vous devez accorder la plus grande attention.
Réaliser les formations obligatoires pour ouvrir un restaurant en Suisse
Si vous êtes titulaire d’un CFC de spécialiste en restauration, vous avez de solides compétences pour ouvrir et gérer un restaurant. Toutefois, avoir fait des études n’est pas un prérequis: vous pouvez ouvrir un restaurant en Suisse sans diplôme. La seule obligation consiste à obtenir un diplôme cantonal de cafetier. Cet examen, exigé quel que soit le canton, est organisé par la Police du Commerce. Pour y préparer, des organismes spécialisés dispensent des cours dédiés. Cela vous permet notamment d’être au fait de la loi sur la restauration, le débit de boissons et l’hébergement et le divertissement (LRDBHD).
Anticiper les formalités administratives pour ouvrir un restaurant en Suisse
Selon la loi sur la restauration, le débit de boissons et l’hébergement et le divertissement (LRDBHD), vous devez au préalable obtenir une autorisation d’exploitation pour ouvrir votre restaurant Celle-ci est délivrée par la Police du Commerce. Pour obtenir la Patente, vous devez remplir des conditions préalables:
- Être titulaire du Diplôme de cafetier
- Être inscrit au Registre du Commerce (soit en tant que société, soit en raison individuelle)
- Ne pas avoir été condamné d’un point de vue pénal
- Si vous avez déjà exploité des établissements, être à jour dans le paiement des assurances sociales
Une fois délivrée, l’autorisation d’exploiter est valable à vie (sauf changement majeur au sein de l’établissement). L’obtention de la Patente demande au minimum trente jours et des émoluments sont à prévoir. Ce sont des éléments que vous devez prendre en compte si vous souhaitez créer votre entreprise.
Si vous pratiquez uniquement le take-away, vous n’êtes pas soumis à la LRDBHD.
0 Commentaire